Résumé  de la journée d' hier samedi alors que nous sommes

dimanche soir, nous n'avions pas de connexion hier soir.

 

Réveil dans la brume et la fraîcheur ; nous qui venions chercher la

chaleur et le soleil, c’est un peu raté.

Nous longeons la côte, toujours dans la brume ; nous en avions eu

aussi il y a 2 ans, et dans les guides touristiques

 c’est bien mentionné que ce phénomène de brumes côtières est

très fréquent,  mais là en plus on a la fraicheur, il fait à peine  20°.

 

 

 

 

sur cette côte beaucoup de cabanes (habitations ??) de pécheurs

 

 

 

 

 

 

Nous faisons la halte déjeuner là où nous avions bivouaqué il y a 2

ans, à l’embouchure de l’oued Assaka.

La plage blanche commence de l’autre coté de l’oued, mais comme

la dernière fois c’est mission impossible pour y descendre. Nous

décidons donc de reprendre la piste qui remonte à Bou Jérif et

d’essayer de la prendre un peu plus loin ;  du moins d’aller voir car

la marée va remonter dans 2 H et vu les gros rouleaux de la

matinée, le sable a dû être sacrément brassé.

 

 

 

 

Bou Chérif est un ancien fort militaire construit par les français.

Dans l’oasis au pied du fort, nous apercevons trois 4x4, nous allons

les voir, ce sont des baroudeurs basques. Ils nous déconseillent de

faire la plage blanche maintenant, eux l’ont faite ce matin tôt, et

c’est très très long.

Bon OK, on rejoindra donc Tan Tan par la route…

Nous continuons donc la piste entre les champs de cactus jusqu’à

ce que l’on trouve la route goudronnée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous roulons quelques dizaines de kms et nous nous retrouvons…..

face à la mer et….. plus de piste ! pas de route !

Nous essayons de comprendre, en vain, nous situons bien où nous

sommes et la route aussi,  tant sur la carte papier que sur la carte

satellite de l’ordi où nous nous « voyons » sur l’écran, mais dans la

réalité : plus de route ! nous ne sommes pas loin du bout de la plage

blanche, la marée n’est pas encore haute, nous tentons mais très

vite nous nous rendons compte que c’est mou, très très moooou !

pas la peine d’insister quand on sait que plus d’un y ont laissé les

véhicules.

 

 

 

Nous remontons par une piste le long d’un oued, nous la situons

sur les cartes, pas de doute elle va nous amener où nous voulions

aller ; et nous roulons, roulons, sur une piste pierreuse et

cassante ; soudain, en descente et en virage, je sens bien qu’il se

passe quelque chose ;  j’allais dire à Bernard de faire attention, que

les pierres partent sous les roues, quand Pat me dit en stoppant le

véhicule au frein à main  « on a plus de frein » ;

c’était un tuyau de frein alimentant la roue arrière droite qui a été

arraché par une pierre. Pat a écrasé au marteau

l‘extémité sur 3 cms, l’a retourné et re-écrasé et le tour est joué,

nous pouvons repartir sans freinage sur cette roue arrière mais

bon il y en a encore 3 qui freinent !

 

 

 

 

 

Et nous voilà repartis sur cette piste interminable, qui se déroule

devant nos yeux à perte de vue dans ce paysage désertique, juste ça

et là quelques tentes de nomades avec 2 vaches et quelques

chèvres, 2 ou 3 champs de blé maigre et claisemé. On se demande

de quoi ils vivent ; plus tard nous apprendrons qu’ils sont

ravitaillés de temps en temps par les land rover que nous avons vu

à plusieurs reprises sur les pistes.

 

 

Par endroit nous la cherchons un peu mais heureusement notre

carte/satellite nous retrouve toujours ! finalement nous réalisons

qu’au départ nous n’avons pas pris la bonne route, cette route

goudronnée que nous cherchions était juste après ; celle que nous

avons pris était marquée comme une piste sur notre carte. Nous

  sommes trop loin pour faire demi tour, on va bien finir par arriver

au bout….

Soudain Bernard nous dit de nous arrêter, qu’il voit  une trace

d’huile sur la piste ; effectivement cette fois c’est une durite du

refroidisseur d’huile qui s’est percée.

Nos Mc Gyver se mettent au boulot, ils la coupent, la

raccourcissent, et nous voilà dépannés provisoirement ; pauvre

Bernard un peu transformé en charbonnier ! heureusement que

nos mecs sont un peu mécanos car sinon ce n’est même pas la

peine, faut pas faire de piste.

 

 

Enfin ça y est nous sommes presque au bout et là… comme un

mirage, au milieu de rien,  nous apparaît ce superbe repaire de

baroudeurs ! l' auberge  "Tafnidilt" tenue par  Guy et Magali, un

basque et une bretonne installés là depuis 2000.

Nous décidons que nous méritons bien une bonne tajine et une nuit

dans un bon lit, sans parler de la douche.

Miracle, il y a même une fosse pour pouvoir réparer plus

sérieusement demain matin afin de pouvoir aller au moins jusqu’à

Zagora chez Ali.

Bref une journée de M….. qui se termine quand même pas trop mal.

 

 

 

 

 

Réparation faite ce matin, nous voilà repartis après un bon petit

déjeuner à la française avec petits pains au chocolat, non sans

avoir pris quelques photos de ce magnifique endroit, mais un peu

trop touristique et francisé à notre goût.

 

 

 

 

 

 

Nous allons jusqu’à Tan Tan faire du carburant ; on ne s’y attarde pas,

il n’y a rien à voir à part les dromadaires d'entrée de ville !

Et nous nous mettons à la recherche de la piste que nous voulons

prendre pour rejoindre Tata et là……. Rien de rien, impossible

de la trouver, notre GPS nous dit qu’elle est là mais rien…. Le sol

est raviné, il y a des grosses ornières partout, il y a eu

certainement des gros orages dernièrement qui ont peut être

modifié la configuration des lieux. On hésite si on part à l’aveugle

pour essayer de la retrouver plus loin, est ce que ça vaut le coup de

retomber sur une piste aussi cassante qu’hier ? en plus le  paysage

n’est franchement pas beau et le temps pas au top, toujours du vent

assez frais. Finalement on décide d’un commun accord de rejoindre

Zagora au plus court  (qui est quand même à plus de 500 kms)  et

de faire la révision complète, d’autant plus que  par moment le 4x4

a des petits ratés, mauvaise qualité du gaz oil ? ou va-t-il encore

nous jouer un sale tour ?

 

 

Après Guelmin,  j’avais repéré dans le routard  une oasis qui

semblait sympathique, nous nous y arrêtons à midi pour déjeuner,

et puis se sont Bouzerkarn, Akka et enfin Tata.

 

 

Paysages toujours désertiques et franchement pas beaux. Un

ruban de goudron à perte de vue, je n’ai jamais vu la route 66 mais

je pense que ça ressemble peut être à ça en plus grand et plus

carrossable. En plus le temps est brumeux, pas de soleil même si la

température est aux environ de 32°, toujours du vent qui soulève de

la poussière qui bouche l’horizon..

 

Franchement pas top cette région, je doute qu’on y revienne  un

jour !

Nous passons la nuit à Tata en bivouac et à l’heure où j’écris,

viennent de s’installer à coté de nous un couple de  scientifiques de

l’université de Vienne qui viennent chasser des insectes….. le

monsieur parle un peu français et nous explique ce qu’ils vont

faire, en nous demandant si leur lumière ne dérange pas ; puis

arrivent 2 autres hommes, dont un parle bien français et nous dit

que ce sont les plus grands spécialistes mondiaux des

« neurophères » et que lui-même et son ami  travaillent pour la

recherche des eaux et forets marocaines (sur les petits papillons

verts qui rentrent dans les maisons).

Je vous raconte pas les fous rires en les voyant s’activer avec leurs épuisettes et

autres instruments !!!! ce soir spectacle assuré !! 

 

 

 

 

 

Demain soir nous serons à Zagora.

Partis comme prévu ce matin ; hier soir nous avions entendu

l'orage gronder sur l'Atlas et  plus nous avancions plus nous

trouvions des traces de gros orages, jusqu'à :

 

 

 

La 1ere photo c'est le passage quand l'oued est vide, le passage est

juste cimenté et délimité par les bornes ( on ne voit plus que le haut

de certaines) la 2eme c'est le pont pour quand il y a de l'eau, sauf

que cette nuit le pont est parti à la flotte !

 

les locaux nous disent qu'il y a 5 heures d'attente, nous on devrait

pouvoir passer avant....

 

Juste pour info nos chasseurs de papillons d'hier soir n'ont rien

chopé : les chauves souris dévoreuses d'insectes n'étaient pas

prévues dans leur scénario !!!  eux les appellent les souris chauves   mdr

 

à ++  ce soir certainement 

Après les news express de ce matin devant notre pont, nous voilà

arrivés à Zagora. Je vous raconte ::

 

Donc hier soir, il y a eu un très très gros orage dans l'Atlas, et bien

sûr toute l'eau arrive dans les oueds plus bas ; nous avons

commencé à voir des traces de ce gros orage à peine à 30 kms après

notre départ du matin.

 

 

 

 

 

 

 

 

Et puis donc nous nous sommes retrouvés face à ce passage

impossible à 12 kms de Foum Zguid. Les locaux disaient tous qu'il

fallait attendre environ 5H pour pouvoir passer ; Internet passait

plein carton j'en ai profité pour partager ce moment en live avec

vous tous.

Au bout d'une heure un gars a eu la gendarmerie royale au tel qui

nous disait qu'il y avait une piste à coté qui rejoignait Foum Zguid ;

prendre la piste après un tel orage nous enchantait moyen et du

coup on a fait confiance à nos hommes qui nous ont dit qu'avec nos

engins on pouvait passer, les locaux le disait aussi alors

Inchallah.....  et même pas peur !!!! On a eu l'eau à hauteur des

portières, ça a fait un peu (beaucoup) glouglou dans les pôts

d'échapement mais tout s'est bien passé..

 

 

 

 

Même ici Bernard ne peut s'empêcher de mettre en pré-grille

 mdrrr

 

 

 

 

Vidéo de notre passage : 

 

 

Nous pensons que cet orage a quand même été assez exceptionnel

vu le monde sur le pont de Foum Zguid qui regardait le spectacle

 

 

 

Pendant des dizaines de kms nous voyons toujours les dégâts, l'eau

est sortie des oueds partout et à tout envahi ; nous avons une pensée

pour tous les nomades installés un peu partout, nous espérons qu'ils

n'ont pas trop souffert.

 

 

 

 

 

Nous ne sommes plus qu'à 20 kms de Zagora quand on voit un 4x4

blanc arriver face à nous, vous l'aurez deviné.... c'est Ali qui vient à

notre rencontre !!! quelqu'un l'avait prévenu que l'on arrivait !

sacré téléphone arabe !

 

 

ramasseurs de pastèques rentrant du boulot avec la récolte, et on

n'a même pas pensé de leur en troquer une contre les cigarettes de

Marie !!

 

 

Arrivés au garage, tout comme l'an passé le véhicule est pris

d'assaut ; en fait notre "ratatouillage" était dû d'après lui à un

mauvais filtre à gaz oil (japonais, c'est de la m... dit-il) il se

désagrège et les particules du filtre passent bien sûr là où il ne faut

pas ; du coup Bernard qui a le même fait changer le sien avant qu'il

lui arrive la même chose.

Révision complète pour les 2, chacun à des petites bricoles à

consolider (ignorante dans ce domaine, je ne peux vous en dire

plus) ; moment de mécanique mais aussi  sympathique moment de

partage

 

 

 

 

 

 

Pendant les révisions nous sommes allés réserver notre petite

maison au camping de l'an passé, des fois que nos véhicules restent

au garage ce soir. Accueil toujours  aussi chaleureux. Décidément

je ne dirai jamais assez que ce coin du Maroc est un paradis !

 

 

Aux dernières nouvelles nos véhicules rentreront "dormir" au

camping avec nous ; demain un de nos jumeaux d'Ouzina,

Mustapha,  vient nous rejoindre ici pour la suite des aventures ; je

ne sais pas si j'aurai une connexion dans les 2 ou 3 prochains jours

car nous serons au milieu du sable mais on sait que tout ira bien !!  

gros bisous à tous qui nous suivez fidèlement, vos commentaires

nous font chaud au coeur, on en veut encore et encore !!

 

Pour ceux qui aime Essaouira, allez voir sur l'article de vendredi  je

mets 2 vidéos.

 

Ah j'oubliais : le soleil est là et il fait 33° :-))

 

Cette fois par le vent !!!! tempête de sable !

 

Résumé de la journée, ou plutôt depuis hier soir, en fait notre petit

prince du désert d' Ouzina nous a fait la surprise d'arriver hier soir

; c'est Mustapha qui fera donc la traversée de Chegaga avec nous,

Hassan étant parti avec d'autres touristes, nous le retrouverons à

l'auberge. Les retrouvailles sont chaleureuses !

 

Ce matin départ de Zagora, après l'achat de quelques cartes

postales direction M'Hamid, porte du désert, puis les dunes de

Chegaga, le lac Iriki et l'oasis sacrée ; nous pensons y rester 2

jours. Tout va bien il fait déjà 27° à 9 H.

 

Plus nous avançons vers le Sud, plus le vent force

malheureusement.

 

Nous faisons une halte à Tagounite pour acheter des tomates,

avocats, melon, pastèque, etc. J'ai adoré cette petite bourgade

écrasée de soleil et passablement ensablée par le désert saharien

tout proche. Ici système débrouille, le poids de 50 gr a été perdu,

peu importe une bougie de voiture fait 50 gr......

 

 

 

 

 

 

Patrick en aurait bien envie pour le prochain voyage, mais la tente

de toit va dénoter......

 

 

 

A midi nous sommes à 10 kms de M'Hamid, dernière ville avant le

désert, nous commençons à nous poser des questions car l'air est

de plus en plus chargé de sable, le vent force de plus en plus, nos

assiettes s'envolent même pleines......

Petit message particulier  : surprise dans la poche d'ailes de poulet-

--> un sifflet !!! on le garde bien précieusement pour les petits

"garde à vous" sarladais !

 

 

 

Arrivés à M'Hamid, la ville est quasiment déserte, balayée par le

vent et le sable, nous allons quand même voir à la sortie de ville : le

désert a disparu...l'horizon est bouché, le sable cingle les bras et

les jambes, faut bien se rendre à l'évidence, ça ne sert à rien de

partir dans ces conditions, ce serait même de la franche

imprudence, tout ça pour ne rien voir.

 

 

 

 

Nous nous réfugions à l"abri derrière les hauts murs de l'auberge

camping où nous avons avons déjà fait halte il y a 2 ans (ou 3), à la

"Hamada du Dra" mais ce soir pas  question de dormir dans nos

tentes, les chambres seront  les bienvenues ;

et nous ne sommes pas les seuls, nous voyons arriver d'autres

baroudeurs du 13 et 34, puis un groupe de motards ; personne

n'opte pour la solution camping. Et quand je dis bien abrités  tout

est relatif, le vent et le sable passent partout, même dans nos

chambres. Décidement cette année on cumule !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Photo prise depuis une fenêtre de l'auberge dans l'après midi.....

 

Nous croisons les doigts pour que demain il n'y ai plus de vent (ça

fait 3 jours qu'il y en a nous ont dit les gens de l'auberge qui

commencent à en avoir raz le bol), sinon l'erg Chegaga et ses dunes

ce sera pour une autre fois,  on ne va pas rester là 8 jours, nous

partirons vers Ouzina, nous y resterons 2 jours de plus que prévu

et  c'est pas pour me déplaire !

 

Je vous tiens au courant demain matin quelle direction on prendra.