Je suis la première debout pour aller voir le lever de soleil. Sullie est la première en haut des marches. Encore un joli moment de la beauté de la nature

Je retrouve les autres et nous nous dirigeons vers la salle du petit déjeuner ; encore un bel endroit, nous nous installons autour d’une table ronde, le garçon qui nous a accueilli hier nous dit que l’on peut garder Sullie avec nous et tire une seconde table qu’il colle à la première. Nous sommes surpris car la 1ere table peut largement nous accueillir à 4 mais peu à peu nous comprenons pourquoi 2 tables :  il n’en finit pas de nous apporter café, thé, lait, chocolat, jus d’orange, yaourts, viennoiseries, msemens, petits cakes, fruits, olives, miel, confiture, œufs, etc etc ce qui finit par nous déclencher un fou rire mémorable !! 

Nous prenons notre temps, nous sommes tellement bien ici que l’on aurait envie d’y rester ; cette auberge restera la belle surprise de ce voyage. Vers 10 H nous prenons enfin la route direction Ouzina.

Mes jeunes m’ont dit que maintenant il y a une route qui va presque jusqu’à Ouzina mais que l’ancienne piste existe toujours, option qui nous va parfaitement.... Sauf qu’en arrivant à Taouz, là où nous prenions la piste tout est détruit, impossible de trouver un passage. Nous décidons de revenir sur la route bien convaincus que plus loin nous pourrons « descendre » pour retrouver la piste. Ce que nous faisons assez vite, semblant reconnaitre au loin l’ancienne piste, mais nous « jardinons » un bon moment sans la trouver. Faut bien se rendre à l’évidence, vu que plus personne n’y passe il n’y a plus de traces donc pas d’autre solution, à notre grande déception, que de revenir sur la route. Je suis extrêmement déçue, ce lieu a perdu tout son charme. La route se termine à hauteur du village de Jdaïd, nous prenons le petit morceau de piste pour aller jusqu’à Ouzina, environ 5 kms, et nous arrivons à notre auberge.

Là aussi beaucoup de changement, même si nous le savions et avons vu des photos, c’est surprenant. Pendant le covid ils en ont profité pour faire un mur d’enceinte, du coup nos « bancs » d’où nous aimions regarder les gens passer sur la piste se retrouve à l’intérieur de la cour, ils ont fait aussi une terrasse et une salle « réception » où le miroir que leur a offert Sébastien a trouvé sa bonne place. Du beau boulot ! Mustapha nous accueille chaleureusement comme toujours, Dany et Eric se sentent tout de suite à l’aise ici. Je sais qu’Hassan est en Espagne et le regrette. Je monte à la terrasse, la vue est assez époustouflante !

Après le traditionnel thé de bienvenue, nous nous installons dans nos chambres, et nous partons directement au village chez les parents qui nous attendent pour manger. Nous retrouvons Mamouche devant le four où cuit le pain et la pizza berbère. Mustapha nous présente Aïna, sa jeune femme, jolie comme un cœur, en effet il s’est marié il y a un mois mais nous ne pouvions pas avancer notre voyage à cause des vaccins de Sullie. Dans la maison grand changement aussi, tout a été refait pour le mariage, la pièce où nous mangeons il y a maintenant des banquettes, de nouvelles tables avec de jolies nappes mais le plus spectaculaire est la cuisine, Mamouche et Aïcha, la maman sont fières de nous la faire visiter ; une cuisine digne d’un grand restaurant ! ça doit les changer de la vieille cuisine avec le four cheminée et le petit réchaud au gaz.

J’offre à Mustapha et à Aïna notre cadeau de mariage, un joli plateau argent et verrerie avec 2 grand photophores assortis. Ils sont ravis et Mustapha me dit qu’ils les mettront chez eux, une pièce dans la maison qui a été refaite pour eux

Après un moment de détente et d’échanges avec les parents, nous reprenons la piste, au grand bonheur d’Eric, pour aller jusqu’au village de Jdaïd apporter des maillots de foot que m’a donné un pilote de notre club. Nous rencontrons le « chef du village » qui réceptionne avec grand plaisir cette vingtaine de maillots, nous passons un petit moment avec eux, le temps de boire un thé 

et nous voilà repartis pour aller jusqu’à la nouvelle plantation de palmiers qu’ils ont faite aussi pendant le covid. Hassan m’avait expliqué qu’en cas de nouvelle pandémie donc zéro touriste, au bout de 5 ans ils pourront commencer à récolter des dattes donc avoir un petit revenu. Elle se trouve sur leur terrain en bordure de la piste qui va à Remlia, là où nous faisions à chaque descente des dunes la pose repos. Il y a 75 palmiers, nous aidons Mustapha à tirer les tuyaux pour un bon arrosage. Ils ont là aussi fait un puits. Rien de les arrête ces petits !

Nous rentrons à l’auberge ravis de cette belle journée.