Dernière journée à Ouzina, on traine au petit déjeuner savourant l’ambiance, le calme, on discute de 1000 choses avec Mustapha, étant les seuls touristes c’est très agréable. Sauf que Sullie s’impatiente, même si ce matin encore tôt je suis allée la promener dans les dunes. Je décide de la sortir, elle doit avoir besoin de faire son pipi. Je la sors donc devant l’auberge, je lui laisse la longe mais ne la tient pas, elle furète partout quand subitement un moula moula se lève devant son nez et reste voler au ras du sol ! j’ai beau l’appeler elle court ventre à terre et ce maudit oiseau continu à voler devant son nez ! je cours comme une folle me demandant jusqu’où elle va le suivre, je quitte mes babouches pour courir plus vite car elle s’éloigne de plus en plus de moi,  je n’en peux plus quand enfin tout d’un coup elle s’arrête et se retourne vers moi, je lui cris « stop pas bouger» et fourni un dernier effort pour la rejoindre, je me jette au sol sur la longe. Quelle peur, on est super loin de l’auberge ! Après avoir soufflé un peu je prends le chemin du retour en cherchant mes chaussures mais impossible de me repérer, l’oiseau n’a pas volé en ligne droite donc où sont-elles ?  Finalement je renonce et rentre à l’auberge pieds nus, je leur raconte mon histoire qui les fait bien rigoler. Mustapha et Eric viennent avec moi et Eric fini par les retrouver.

Après cette séance sportive nous prenons le pique-nique et partons pour aller rendre visite aux ouvriers des mines de barytine. On se régale encore sur les pistes, surtout Eric qui vit enfin son rêve de pistes marocaines. Par contre Sullie s’endort immédiatement !!

 

 

Depuis 2018 ici aussi il y a du changement, les ouvriers ont une bâtisse en dur et ont fait un puits pour l’irrigation d’un grand jardin où poussent toutes sortes de légumes, il y a aussi une marre avec des canards, des poules, des lapins.... Nous sommes accueillis par le contremaitre de la mine qui nous fait visiter le jardin.

Après la visite il nous offre le thé et les petits gâteaux, nous raconte la vie de la mine puis nous invite à aller voir les ouvriers travailler. Là par contre rien n’a changé, le travail est toujours digne du moyen âge

Ils sont heureux de nous offrir des pierres : Barythine, khol, mica, azurite ; avec tout ce que je ramène chaque année je vais avoir quelques kilos à la maison ! mais je ne peux pas m’en empêcher, j’adore trop les pierres, déjà enfant lorsque j’allais quelque part avec mes parents je ramassais une pierre en disant « ça c’est un souvenir qui vient d’ici »

Un peu avant midi nous prenons congés et partons à la recherche d’un arbre pour pique-niquer. Nous en trouvons un superbe, non loin d’un abreuvoir, nous sommes super bien

 

 

Après le repas on prend la direction du vieux village d’ Oubahlou.

 

 

Très vite le vieux village se dresse devant nous, ; comme à chaque fois nous partons à l’assaut de ces ruines afin de profiter de la vue sur le désert depuis là-haut

 

 

Il est 15 H 30, nous avons environ 2 H de piste pour rentrer à l’auberge. Le retour est ponctué encore une fois de nombreux arrêts photos ; quand nous arrivons à proximité de Remlia, nous disons à nos amis que l’on va s’arrêter dans le village boire quelque chose de frais et dire bonjour à « nos amis » du village. Mais lorsque nous arrivons, quelle surprise, tous les hommes du village sont réunis d’un côté, les femmes et les enfants de l’autre. Lorsque nous nous arrêtons, notre bon samaritain qui avait tenu compagnie à Bernard et Marie lors de notre panne il y a quelques années, est heureux de nous voir et explique à Mustapha, qu’aujourd’hui c’est jour de partage de couscous, donc nous sommes chaleureusement invités, eux ont fini de manger mais il reste encore du couscous ! Aussitôt dit les voilà partis nous chercher une table et des chaises et nous installent confortablement à l’ombre.

 

 

Cette situation nous surprend à peine, bien à l’image de leur hospitalité mais Eric et Dany n’en reviennent pas ! et en plus le couscous est délicieux.

De retour à l’auberge nous prenons un peu de repos après cette journée bien remplie et Mustapha nous annonce que ce soir, on prend son véhicule et on va voir le coucher de soleil dans les dunes. Eric est comme un enfant à Noël à l’idée d’aller rouler dans les dunes, même s’il n’est pas au volant.

Mustapha s’amuse comme un fou à nous faire surfer sur les dunes, nous en prenons plein la vue et faisons le plein de sensations. Mustapha nous mitraille pour que l’on garde de supers souvenirs, n’hésitant pas à prendre des positions improbables pour avoir la photo la plus belle possible !  Les couleurs sont changeantes au gré du déclin du soleil, c’est sublime.

 

 

 

Comme souvent ici la soirée se terminera au son des tamtams. Nous avions prévu de partir à Zagora puis M’Hamid par la piste mais sagement nous prenons la décision d’abandonner cette idée car nous risquons de nous planter souvent et de nous retrouver sacrément en galère. Mustapha nous le déconseille également surtout que nous ne connaissons pas la dernière partie de la piste jusqu’à M’Hamid. A regret nous partirons donc par la route. Nous partons nous coucher vers minuit pour notre dernière nuit dans ce petit paradis.